Jean MILESI

Le maire de Mélagues livre une étude sociologique sur l’intégration féminine dans le monde rural des années 30.

L’ouvrage "Elles venaient de l’Est" retrace l’histoire de l’immigration féminine dans le monde rural aveyronnais des années 1930 à travers le témoignage de quatre jeunes filles originaires de Pologne et de Yougoslavie. Il est signé de Jean Milesi, ancien conseiller général de Camarès (2001-2014) et maire de Mélagues, commune à la tête de laquelle il a été réélu en 2020 pour un septième mandat.

Biographie de Jean Milési

Jean Milési habite un plateau du sud-Aveyron ouvert sur la Méditerranée. Diplômé de lettres anciennes, d'italien et de sociologie, il a enseigné la littérature à Brest, Alençon, Albi, ainsi qu'à Meknès et Prague. Après avoir publié deux comédies originales et des nouvelles aux éditions ThoT, réédité un recueil de poèmes, il a souhaité dévoiler les conclusions de son étude sociologique dédiée à l'immigration et à l'intégration de femmes venues des pays de l'Est dans une petite commune française.

Extrait article Centre Presse AVEYRON du 08/11/2021 :

Il livre une étude sociologique sur l’immigration et l’intégration de femmes venues de pays de l’Est à Mélagues, la commune la plus méridionale du département (au sud du Sud-Aveyron). Mais, n’importe quel village rouergat aurait pu servir de berceau à cette étude, menée dans les années 1990. L’histoire de quatre jeunes femmes célibataires (Mara, Maria, Catherine et Joséphine) aurait pu avoir pour cadre bien d’autres terroirs du département.

D’abord la grande histoire. Jean Milesi, lui-même fils d’un émigré italien, développe le contexte de l’entre-deux-guerres dans ces pays de l’Est : Pologne et Yougoslavie, d’où sont originaires les quatre jeunes filles. Il retrace la situation politique complexe dans ces années 1930 (elle l’a été également bien plus tard). Il décrit la situation économique difficile, avec des populations qui ont du mal à vivre. Aussi les contrats de travail proposés et garantis par la France séduisent. Mara, Maria, Catherine et Joséphine, toutes des filles de la campagne, ont rêvé à de meilleures conditions de vie en venant ici. Leur contrat de travail, pour être employées dans des fermes, portait sur une année. Il s’est transformé en immigration définitive, les quatre jeunes femmes n’ayant jamais voulu retourner dans leur pays natal. Par le mariage, elles sont même devenues françaises. "Leur intégration a été réussie, avec une ascension sociale réalisée", remarque l’auteur.

Touchant et même poignant

À travers son enquête, Jean Milesi dépeint également, avec beaucoup de réalité, le monde rural des années 1930. Il présentait bien des analogies avec celui des pays des jeunes émigrées. Cela a pu faciliter leur intégration, car habituées à trimer dur, elles n’ont pas rechigné à la tâche dans les fermes.

Pour son étude, Jean Milesi s’appuie sur des entretiens avec Mara, Maria, Catherine et Joséphine, dont il a retranscrit l’intégralité à la fin de son ouvrage. Avec leurs mots à elles, parfois en occitan, les quatre femmes font part de leurs souvenirs. Touchant et même poignant.

"Elles venaient de l’Est" de Jean Milési, aux éditions Thot. Il peut être commandé en librairie, auprès des éditions Thot (editionsthot@yahoo.fr) ou directement auprès de l’auteur (mairie@melagues.fr).