Maurice CHALIER

https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/13/2720699-maurice-chalier-un-regard-sur-les-enfants-autistes.html

https://www.ladepeche.fr/article/2019/01/10/2937566-maurice-chalier-publie-le-tome-2-de-sa-trilogie.html

Maurice Chalier s'adonne à l'écriture. Un domaine où il fait valoir ses connaissances et sa sensibilité.

Maurice Chalier est physicien de formation. Il a enseigné dix-huit ans à l'étranger en école normale, lycées et universités. Il travaille deux ans au côté du célèbre physicien français Alain Aspect, à l'Ecole normale supérieure de Yaoundé. Cette rencontre a marqué sa carrière. Il rentre en France en 1988 pour diriger successivement trois établissements scolaires dans le Nord, l'Ariège et le Tarn. Sa retraite dans l'environnement de Gaillac lui laisse actuellement le temps d'écrire.

Pourquoi Yucatan

Quatre siècles de raisonnement cartésien ont fait de nous des machines sans âme. Certes, nous devons reconnaître que grâce aux démarches causales, la technologie a fait des progrès extraordinaires, l’intelligence artificielle semble nous faciliter la vie. Mais nous avons perdu notre instinct, notre sensibilité. Seules les personnes, chargées d’émotivité, d’affectivité peuvent encore connaître des moments de connivence avec leur âme, leur esprit et percevoir l’univers de la conscience qui nous entoure. De nombreux physiciens et biologistes très brillants travaillent sur les rapports de la conscience et de la matière. Mais, ils sont freinés par le milieu scientifique normé qui ne croit qu’en l’expérience reproductible. Pourtant en physique quantique l’observateur interfère avec les particules qui sont sensibles à son observation. Il y a là une connivence du type « jouer à cache-cache ».

C’est ce questionnement qui m’a amené à écrire ce livre. Marie est une héroïne peu conventionnelle. Elle est issue des théories du grand chercheur Stuart Hamaroff, qui croit au transfert de la conscience chez des individus. Elle propose un questionnement comparable à celui du physicien David Böhm qui voit en l’univers un hologramme et l’illusoire qui l’accompagne. Elle voyage dans l’univers du non-local ou le temps et l’espace n’existent pas. Ce monde a été découvert par les physiciens quantiques.

Il m’a fallu composer entre cet univers étrange de l’implicite et notre monde explicite de tous les jours. Il fallait que contre toute attente, Marie puisse aimer chez nous tout en tenant compte des recommandations de la conscience universelle. Dans cette double personnalité, elle cumule des savoirs. Manipuler des programmes numériques, influencer la vie de chercheurs et plus naturellement, jouer du violon, faire du cheval, pratiquer l’hypnose, être une compagne chaleureuse. Rapidement, le tourbillon de la vie va lui donner l’envie d’aimer, de vivre une vie saine et normale alors qu’elle est programmée pour tout autre chose. Qui va triompher ? L’amour dans notre monde ou la commande de la conscience universelle ?

J’ai toujours été attiré par l’écriture. Au collège, les enseignants de français appréciaient mes rédactions. Je n’étais pas physiquement remarquable et les filles ne s’intéressaient pas à moi. Alors j’ai décidé d’épater ma classe en écrivant un roman d’amour que je situais dans un village perdu des Pyrénées, terre natale de mes ancêtres. J’eus le succès prévu. Chaque matin, les filles se précipitaient sur moi pour lire la feuille du jour. Je me comparais à ces auteurs du XIX° siècle qui écrivaient leur roman dans les journaux, en délayant bien, pour prolonger le temps de l’écriture. J’avais compris qu’il était prudent pour mon plaisir relationnel de rallonger la sauce. J’appris ainsi à décrire longuement les lieux et à bien planter mes personnages. Mais, tout ayant une fin, les filles m’abandonnèrent dès que j’eus terminé mon roman. Ma mère trouva le manuscrit et peu contente de mes trémolos d’amour elle jeta l’œuvre au feu. Je fus donc victime dès mon jeune âge d’un violent autodafé.

Ma vie, plutôt agitée, ne me permit pas de reprendre cette activité, mais à la retraite, je fus brutalement pris d’une envie de retrouver la plume.

J’ai publié six livres, j’en ai deux en attente dans la mémoire de mon ordinateur, trois en cours d’écriture et deux dans ma tête. Depuis le début, je vendais, surtout sur les salons régionaux. Malheureusement, la pandémie a coulé ce mode de diffusion. Je n’ai toutefois pas le profil « petit salon » de campagne. Le public y cherche les ouvrages parlant de la région et cherche même celui qui parle de sa rue. Toutefois dans mon premier livre, triller-policier, je citais un peu la franc-maçonnerie. J’ai été surpris que ce sujet soit un bon argument de vente. Ensuite, mon troisième livre consistait en un témoignage sur mes expériences auprès des enfants autistes. Ce sujet d’actualité a été porteur.

 Je me suis lancé, ultérieurement dans le roman historique, deux fois. C’est un travail très prenant, car il faut avoir des connaissances solides apportées par les auteurs d’époque. (ex. : œuvres complètes, infiniment longues de Flavius Josèphe). Alors là, je vous le dis, c’est invendable dans les salons. Pourtant je suis plutôt satisfait de mes écrits à ce sujet. Le premier siècle de notre ère en Palestine et la vie en pays de Sumer à la naissance de l’écriture me passionnent.

Dans l’écriture et la syntaxe, je pense toujours être limité pour exprimer mes émotions à travers mes personnages. De formation scientifique, j’ai l’impression d’être constamment puni par mes années de raisonnement cartésien. Je me fais relire par mon épouse et quelques amies qui se reconnaitront. Ma moitié a la chance, elle, d’avoir des portes ouvertes sur l’univers de la conscience : télépathie, psychokinésie, accès à la mémoire commune. Elle ne travaille pas ces qualités, car cela peut être d’une grande souffrance, mais sa sensibilité m’aide dans mes écrits. 

Je conçois mes textes à partir de mes passions. J’ai toujours le début et la fin en tête. Je soigne particulièrement la chute. Je navigue parfois à vue sur la route de l’histoire. Je suis attentif à faire des phrases plutôt courtes. Je n’ai pas la classe de notre grand philosophe Michel Onfray qui arrive à faire des phrases d’une page. Je ménage des paragraphes en rupture spatiale ou temporelle avec la continuité de l’histoire afin de relancer l’intérêt du lecteur. Je crois que les auteurs font tous cela.

L’objectif de « Yucatan » est de faire douter le lecteur attaché au raisonnement causal. Peut-être ne va-t-il pas se laisser convaincre ? Certes, la succession des anachronismes dans le livre est peu probable, mais presque toutes les anomalies à notre vie rationnelle, pourrait indépendamment exister. Mais il faut être très attentif si nous ne voulons pas que notre raisonnement formaté refuse l’information. J’ai assisté à un exemple de psychokinésie déclenché par une personne dont le niveau de conscience rationnelle avait baissé. C’était peut-être dû à une contrariété personnelle. Un verre disposé au milieu d’une table se mit à se déplacer de plus en plus vite jusqu’à tomber et se fracasser au sol. Personne n’avait touché à l’objet. Par la suite, je m’imposais de ne pas oublier cet incident. Je sentais que mon inconscient voulait rejeter de ma mémoire ce verre vivant. Au diable mon atavisme cartésien ! Je pourrais citer d’autres exemples, mais qui ne sont pas aussi nets que celui-ci. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir… par convictions déterministes.

Ne soyez pas effrayé par ma prose. Après tout, c’est un roman. Vous pourrez vous délecter du rôle des politiques, vous ne serez pas étonné de certaines violences, vous serez sensible à quelques réussites scientifiques ayant des côtés cachés, vous apprécierez quelques instants d’amour humain ou spirituel… et… vous y apprendrez, peut-être, que les étoiles font de la musique.

JUCATAN

Yucatan couverture

https://www.ladepeche.fr/2021/03/24/maurice-chalier-publie-un-nouveau-roman-annonciateur-dune-saga-9446371.php

 

Mais qui donc est Marie Duval ? Derrière ce patronyme ordinaire se cache une jeune femme intelligente, charmeuse, cultivée, sportive, musicienne et experte en jeux amoureux. Le commissaire Max Leborgne, chargé de toutes les enquêtes touchant au paranormal, arrivera-t-il à cerner ce personnage, qui comme le phénix renaît de ces cendres à l'infini ? Cette odyssée décrit, sous forme de thriller, un monde où la matière et l'esprit, bien que fonctionnant en duo, ont chacun un comportement identitaire. En s'appuyant sur certaines recherches scientifiques avant-gardistes, l'auteur fait vivre à ses héros des situations hors de l'ordinaire, à la limite du parapsychique. Avec ce livre, vous appréhenderez les méandres du « sacré » réaliste. L'univers de la conscience qui accompagne notre cosmos va vous devenir familier. L'observable ne va plus occulter le non-observable. Nous suivrons la connaissance universelle jusque dans l'au-delà.

 

Maurice Chalier dans La Dépêche Du Midi pour son ouvrage "Le Paradoxe EPR"  - Edilivre - publier un livre en ligne