les humbles

  • "Les Humbles' Alain Régus - souscription jusqu'au 28-02-2014

    Mon quatrième roman "Les humbles" est fini d'écrire et je viens de l'envoyer chez mon éditeur.
    Ce dernier s'occupe de sa diffusion et de sa promotion mais le coût de l'impression est à ma charge.
    Je lance donc une souscription. Le but est bien sûr de vendre un certain nombre d'exemplaires avant la parution du livre (prévue pour le 15 mars) afin de payer l'imprimeur.
    Prix : 18 euros (21 euros par la poste).
    Certains d'entre-vous ont lu au moins un de mes trois premiers livres. D'autres ne connaissent pas
    encore mon travail. Dans tous les cas je serais très honoré si vous lisiez ce nouvel opus. Et cela me rendrait bien sûr un grand service si vous en passiez commande dès maintenant.
    Il vous suffit d'envoyer vos chèques à mon adresse : 41 rue Raymond IV 31000 Toulouse.
    Et si en plus vous pouviez me servir de "prescripteurs" en transférant ce mail auprès de tous
    vos contacts 
    je vous 
    bénirais jusqu'à la 7ème génération.
    La souscription est ouverte jusqu'au 28 février
    Le résumé du roman est en pièce jointe.

    Merci d'avance à tous...


    Alain Régus
    05 81 60 57 42 / 06 64 91 39 88
    alainregus.over-blog.com

    Les

    Il y eut quelques héros. Il y eut quelques salauds.

    Mais surtout la masse anonyme de ceux qui firent le gros dos dans la tempête :

    Les humbles.

     

    Un homme provoque une colonne allemande avec un pistolet à bouchon.  Une femme vole des billets de banque dans l’armoire d’un QG allemand. Sa fille mange un kilo entier de pommes de terre crues au fur et à mesure qu’elle les pèle…

    J’étais enfant lorsque ma mère et ma grand-mère évoquaient ces vieux souvenirs datant de l’Occupation. A l’époque elles vivaient à Roubaix. Ma mère avait neuf ans lorsque les troupes allemandes envahirent la ville.

    Neuf ans. A cet âge je traversais avec insouciance le paradis de l’enfance, à l’abri de la brutalité du monde dans mon hameau au pied de la Montagne Noire, sans craindre ni le froid, ni la faim, ni le lendemain.  Je sentais confusément le caractère profondément tragique de ces évènements, le poids considérable de ce quotidien d’alors où l’univers de l’enfance devait avoir bien du mal à trouver sa place.

    Mais je trouvais aussi ces souvenirs extraordinairement romanesques, au sens premier du terme, c'est-à-dire dignes d’être racontés à travers des mots imprimés et offerts à la lecture du plus grand nombre.

    Pour enrichir et compléter les histoires vécues par ma mère et ma grand-mère je me suis rendu dans la région lilloise et dans le sud de la Belgique pour recueillir d’autres anecdotes de la bouche de celles et de ceux qui vécurent leur enfance à cette époque.

    En mélangeant ces différentes sources j’ai « reconstitué », à travers huit histoires, le quotidien d’une mère célibataire et de sa fille boiteuse.

    Ce livre n’est donc pas à proprement parlé une biographie, mais plutôt un hommage guidé par ce devoir de mémoire, toujours nécessaire.

    Un hommage à tous les humbles, à ces gens anonymes et ordinaires qui, sans acte de bravoure éclatant ni complaisance coupable envers la tyrannie, eurent à cœur de survivre dans la dignité et sans trahir cette noblesse particulière au cœur humain qui s’obstine à se transmettre, de génération en génération, malgré les guerres et tous les arbitraires.

    … Puis une voix bien connue résonna sur le Boulevard. Une voix terrible et tranchante comme un couteau de cuisine. Celle de sa mère. « Ne touche pas à ça, c’est empoisonné. Remonte ! ». On disait aussi cela des allemands : ils donnaient aux enfants français de la nourriture frelaté.

    Germaine emplissait de toute sa rondeur le petit balcon du salon, dominant de son énergie et de son courroux le boulevard tout entier. Un tramway passa en brinquebalant, cachant quelques secondes le visage congestionné de Germaine aux yeux de Mauricette et de Hans. Puis le soldat allemand s’avança vers l’immeuble en évitant de justesse un tandem lancé à pleine vitesse. Quand il fut presque sous le balcon il leva la tête. « Pas empoisonné Madame, pas empoisonné ». Et pour preuve il mordit à belles dents dans le sandwich et en avala ostensiblement un bon morceau sans presque le mâcher, au grand dam de Mauricette qui voyait son trésor lui échapper en partie…

    Du même auteur :

    L’OMBRE

    Editions Popfiction (Québec) 2010

    Editions H2Q 2013

     

    LE JOURNAL D’EVA BRAUN

    Editions du Pierregord 2012

    Editions Press Pocket 2014

     

    BONJOUR DIT LE DIABLE

    Editions H2Q 2013